Dans un contexte où la transparence devient un impératif de gouvernance, le Togo franchit une étape décisive dans sa lutte contre la corruption. À l’initiative de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), des modules pédagogiques anticorruption seront intégrés dès la rentrée académique 2025-2026 dans les programmes scolaires du secondaire et du supérieur.
Du 9 au 11 septembre, une session de formation a réuni à Lomé des enseignants du secondaire général et technique pour les outiller à transmettre les valeurs d’intégrité, de responsabilité et de justice à travers des méthodes interactives et un cadre juridique cohérent. Cette démarche, saluée par le président de la HAPLUCIA, Aba Kimelabalou, repose sur la volonté de former les jeunes à la droiture et au mérite, c’est bâtir dès aujourd’hui un avenir où la corruption n’aura plus de place.
L’expérimentation débutera dans des établissements pilotes à Lomé (lycée technique d’Adidogomé, lycée technique de Légbassito, École nationale d’administration, Université de Lomé) et à Kara (lycée de Kara Sud, CRETFP, Université de Kara – faculté de droit). Les modules seront intégrés aux disciplines comme l’histoire-géographie et l’éducation civique, ou proposés sous forme autonome dans les universités.
Ce projet, mené en partenariat avec les ministères de l’Éducation et de la Formation, s’inscrit dans une vision à long terme de faire de l’école un levier de transformation éthique et citoyenne. À l’horizon 2028-2029, l’ensemble du système éducatif togolais devrait être imprégné de cette culture de probité.
Par cette initiative, la HAPLUCIA affirme son rôle stratégique dans la construction d’un État intègre, en plaçant l’éducation au cœur de la prévention. C’est une offensive pédagogique ambitieuse, qui pourrait inspirer d’autres pays africains en quête de justice et de gouvernance exemplaire. Fin