Enseignement supérieur : redéfinition stratégique du leadership?

Le départ du Professeur Adama Mawoulé Kpodar de la Présidence de l’Université de Lomé, après seulement deux années de mandat est tombé dans la nuit de ce vendredi 19 septembre.

Il suscite interrogations et spéculations dans les milieux universitaires et politiques, l’éviction de cet artisan discret mais efficace de la continuité des réformes engagées, intervenant dans un contexte de transition institutionnelle, marqué par la nomination du Professeur Kossivi Hounakey, figure montante du monde académique et politique togolais.

Le Professeur Hounakey, ancien ministre délégué auprès du ministère du commerce, est reconnu pour son expertise en droit public et sa capacité à articuler les enjeux académiques avec les réalités socio-économiques.

Sa nomination à la tête de l’Université de Lomé est perçue comme un choix stratégique, visant à renforcer les liens entre l’enseignement supérieur et les politiques publiques de développement.

Mais cette transition soulève une question centrale : le départ du Professeur Kpodar est-il une mise à l’écart ou une redirection vers un rôle plus stratégique au sein du ministère de l’Enseignement supérieur ?

Ce portefeuille, confronté à des défis majeurs en l’occurrence la massification des effectifs, la pression sur les infrastructures, et la réforme des curricula, aurait tout à gagner d’une expertise comme la sienne, forgée dans la rigueur et la stabilité.

Si aucune annonce officielle n’a été faite quant à une nouvelle affectation du Professeur Kpodar, le tout premier gouvernement de la Vè République tardant toujours, plus d’uns pensent à un repositionnement au sein de ce gouvernement.

Son profil, marqué par la discrétion, la technicité et la loyauté institutionnelle, correspond aux exigences d’un ministère en quête de pilotage stratégique et de crédibilité académique.

Ce scénario, s’il se confirme, pourrait s’inscrire dans une logique de redistribution des compétences au sein de l’appareil d’État, où les profils universitaires sont de plus en plus sollicités pour accompagner les réformes structurelles.

La cérémonie de passation quant à elle marquera le début d’une nouvelle phase de gouvernance académique, où les trajectoires individuelles s’imbriquent dans les dynamiques institutionnelles du pays.

Professeur Kpodar pour sa part reste enveloppé d’un certain mystère. Son expertise ne saurait être mise entre parenthèses dans un contexte où l’enseignement supérieur togolais a besoin de vision, de continuité et d’innovation. Fin

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