L’Église catholique au Togo s’apprête à accueillir Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi, Nonce Apostolique près le Togo et le Bénin, pour une visite pastorale à Lomé les 23 et 24 septembre prochains.
Représentant du Saint-Siège, il arrive avec un agenda dense, marqué par des rencontres avec le clergé, des visites de lieux emblématiques et des échanges stratégiques qui suscitent de nombreuses interrogations au sein de la communauté ecclésiale.
Au programme de cette mission : des échanges avec les prêtres et religieux, une visite à la Cathédrale de Lomé — cœur spirituel de l’archidiocèse — ainsi qu’un passage au petit séminaire Saint Pie X d’Agoènyivé, lieu de formation des futurs prêtres. Ces étapes ne sont pas anodines : elles traduisent une volonté de proximité, mais aussi d’évaluation du dynamisme pastoral et de la cohésion du clergé local.
Cette visite intervient dans un contexte particulier : depuis plusieurs mois, l’archidiocèse de Lomé est administré par Mgr Isaac-Jogues Gaglo, nommé Administrateur Apostolique après le décès de Mr Bénissan Barrigah. L’absence d’un archevêque nommé suscite des attentes, et la venue du Nonce pourrait marquer un tournant.
Si aucune annonce officielle n’a été faite, la présence du Nonce Apostolique à Lomé, combinée à ses échanges avec les responsables ecclésiastiques, pourrait être interprétée comme une étape préparatoire à la nomination d’un nouvel archevêque.
En tant que diplomate du Vatican, Mgr Ruiz Mainardi joue un rôle clé dans la collecte d’informations, la consultation des acteurs locaux et la transmission des recommandations au Saint-Siège.
« Le Nonce est les yeux et les oreilles du Pape sur le terrain. Sa visite est souvent le prélude à des décisions importantes », confie un prêtre proche de la curie diocésaine.
La nomination d’un archevêque pour Lomé serait un signal fort pour l’Église togolaise, qui attend une figure pastorale capable de fédérer, d’innover et de porter la voix de l’Église dans les débats sociaux et politiques du pays.
Au-delà des considérations institutionnelles, cette visite témoigne de l’attention du Vatican envers le Togo, pays à forte tradition catholique. Elle s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens entre Rome et les Églises locales, dans un esprit de communion et de mission.
La visite du Nonce pourrait également permettre de faire le point sur les défis pastoraux : formation des prêtres, engagement des jeunes, rôle de l’Église dans la société, et articulation entre foi et développement.
La venue de Mgr Rubén Darío Ruiz Mainardi à Lomé pourrait marquer un pas décisif vers la nomination d’un nouvel archevêque, attendu par les fidèles et les acteurs ecclésiaux. Dans un contexte de transition, cette visite est porteuse d’espoir, de discernement et peut-être d’un nouveau souffle pour l’Église catholique togolaise. Fin