
Le derby madrilène de ce week-end restera longtemps gravé dans les mémoires. Sur la pelouse du Metropolitano, l’Atlético de Madrid a infligé une correction historique au Real Madrid (5-2), mettant fin à l’invincibilité des Merengue et exposant les failles d’un collectif jusque-là dominateur.
Tout avait pourtant bien commencé pour le Real. Menés après l’ouverture du score de Robin Le Normand (14e), les hommes de Xabi Alonso ont réagi par Mbappé (25e) et Güler (37e), prenant l’avantage avant la pause. Mais l’égalisation d’Alexander Sorloth juste avant la mi-temps (45e+2) a marqué un tournant psychologique. Dès la reprise, le Real a sombré.
Julian Alvarez, intenable, a inscrit un doublé en seconde période (52e sur penalty, 64e sur coup franc), avant qu’Antoine Griezmann ne scelle le naufrage dans les arrêts de jeu (90e+4), mettant fin à une disette de 22 matchs sans but en Liga.
Cette première défaite de la saison pour le Real Madrid, après sept victoires consécutives, a provoqué une onde de choc. La presse espagnole n’a pas tardé à pointer du doigt les choix tactiques de Xabi Alonso, jugés incohérents et inefficaces. Le remplacement précoce d’Arda Güler et la titularisation de Bellingham ont notamment été vivement critiqués.
Avec 60 % de possession mais une défense poreuse et un pressing inefficace, le Real n’a jamais semblé en mesure de revenir dans le match. À l’inverse, les Colchoneros ont brillé par leur intensité, leur réalisme et leur solidarité. Cette victoire permet à l’Atlético de remonter à la 4e place du classement, tandis que le Real pourrait céder son fauteuil de leader au Barça.
Ce derby a révélé les limites d’un Real Madrid en quête de certitudes, et redonné des couleurs à un Atlético qui n’a jamais cessé d’y croire. Fin