
Vital Kamerhe a annoncé ce lundi 22 septembre sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo.
Ce retrait inattendu intervient alors qu’une pétition signée par plus de 262 députés réclamait son départ, menaçant de provoquer un vote défavorable en plénière et une humiliation publique sans précédent.
En choisissant de se retirer avant l’examen officiel du rapport de la commission spéciale, Kamerhe préserve son image et évite un affront institutionnel.
Il a présenté sa démission devant la conférence des présidents, affirmant qu’il agissait « pour son honneur et pour préserver la cohésion de la majorité ».
Ce geste ouvre la voie à une transition jugée nécessaire, à la veille de délibérations budgétaires cruciales et dans un climat politique tendu.
La pétition, portée notamment par des élus de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), reprochait à Kamerhe une gestion jugée opaque, des entraves aux mécanismes de contrôle parlementaire et une déconnexion croissante avec les préoccupations des députés et de leurs familles.
Malgré une défense vigoureuse lors des dernières séances, le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) n’a pu contenir la fronde interne.
Cette démission met en lumière les fractures persistantes au sein de la coalition au pouvoir, révélant des tensions autour des principes de transparence, de gouvernance et de leadership parlementaire. Elle pourrait également redéfinir les équilibres politiques à l’approche des prochaines échéances électorales.
Pour les observateurs, Kamerhe évite ainsi une chute brutale tout en laissant ouverte la possibilité d’un repositionnement politique. Mais au-delà de sa trajectoire personnelle, c’est l’avenir de l’Assemblée nationale qui se joue, entre recomposition des alliances et exigence de réforme.
Le départ de Kamerhe marque une étape décisive dans la vie institutionnelle congolaise, et pose une question centrale : la majorité saura-t-elle surmonter ses divisions pour servir l’intérêt général ? Fin