Rentrée scolaire 2025-2026 : un élève, deux enseignants, le laboratoire KDK innove

Le ministre togolais des Enseignements primaire et secondaire, Professeur Komla Dodzi Kokoroko, poursuit sa dynamique de transformation du système éducatif national avec une nouvelle réforme audacieuse qui prendra effet dès la rentrée scolaire 2025-2026. Cette fois, c’est le cycle primaire supérieur qui est au cœur de l’innovation.

Une transition repensée entre le primaire et le collège

À partir de septembre prochain, les classes de CM1 et CM2 ne seront plus encadrées par un seul enseignant généraliste, mais par deux professeurs spécialisés : l’un en lettres, l’autre en sciences.

Cette mesure vise à mieux préparer les élèves à la structure pédagogique du collège, où la spécialisation disciplinaire est la norme. Le ministère justifie cette réforme par les taux de redoublement persistants en classe de 6ᵉ, révélateurs d’une transition scolaire trop abrupte pour de nombreux enfants.

En instaurant une approche plus progressive, le gouvernement espère renforcer les compétences fondamentales des élèves, tout en les familiarisant avec les exigences organisationnelles et cognitives du secondaire.

Il s’agit d’un tournant stratégique dans la lutte contre l’échec scolaire et pour l’égalité des chances.

Une réforme parmi tant d’autres

Depuis sa nomination à la tête du ministère en 2020, Dodzi Kokoroko s’est imposé comme l’un des artisans les plus actifs de la refondation éducative togolaise. Son approche, souvent qualifiée de « laboratoire pédagogique », repose sur des expérimentations ciblées, des innovations de terrain et une vision systémique.

Sous sa houlette, le pays a crée 30 nouveaux Collèges d’enseignement général (CEG) pour renforcer l’offre éducative dans les zones rurales et périurbaines, lancé des “écoles-projets”, où chaque établissement développe des initiatives concrètes liées aux programmes de jardin potager, filtres à eau, reboisement, ou encore montage de panneaux solaires.

L’ancien président de l’Université de Lomé est également à la base de la numérisation de la gestion administrative et pédagogique, avec des outils d’alerte pour optimiser le déploiement du personnel et limiter les pertes de temps d’apprentissage, du recrutement massif et de la formation continue de plus de 18 000 enseignants intégrés, 304 inspecteurs nommés, et 9 000 professeurs des écoles formés depuis 2020.

Il a par ailleurs initié des mesures sociales inclusives notamment la gratuité des frais de scolarité et d’examens, l’extension des cantines scolaires, et la généralisation de l’assurance School Assur.

Son sens du dialogue renforcé avec les syndicats enseignants, accompagné de primes et de moyens logistiques pour améliorer les conditions de travail ne sont plus à mettre en lumière.

Une vision pour l’école togolaise

Le ministre Kokoroko ne cache pas son ambition de bâtir une école togolaise moderne, inclusive et tournée vers les compétences réelles de la vie.

Chaque réforme s’inscrit dans une logique de transformation durable, où l’élève est placé au centre du dispositif, et où l’enseignant devient un acteur stratégique du changement.

Avec cette nouvelle mesure sur le double encadrement en CM1 et CM2, le laboratoire Kokoroko démontre une fois de plus sa capacité à penser l’école autrement avec audace, méthode et sens du terrain. Fin

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