
Le ministère de la santé et de l’hygiène publique a organisé un atelier de validation de la stratégie nationale de maintenance des équipements et infrastructures sanitaires 2026–2030, ce mardi 17 septembre à Lomé.
Soutenu par la Coopération allemande à travers la GIZ, cet atelier marque la volonté politique affirmée de doter le pays d’un cadre cohérent et durable pour la gestion technique des équipements médicaux.
La stratégie en cours d’adoption s’inscrit dans la continuité des grandes orientations du gouvernement, notamment la feuille de route Togo 2020–2025, la Politique nationale de santé horizon 2030 et le Plan national de développement sanitaire 2023–2027.
Elle vise à répondre à un défi structurel : la défaillance fréquente des équipements médicaux due à l’absence de mécanismes de maintenance adaptés.
« Trop souvent, des équipements tombent en panne faute d’entretien ou de pièces. Cette stratégie va permettre de mieux planifier, de professionnaliser la maintenance et surtout de sécuriser les investissements publics », a souligné Dr Kossi Agbetoglo, Directeur régional de la santé de la région Centrale.
Le document stratégique couvre l’ensemble du cycle de vie des équipements et infrastructures sanitaires : de l’acquisition à l’utilisation, en passant par la maintenance régulière et le retrait. Il définit les rôles des acteurs publics, privés et partenaires techniques, tout en précisant les règles de gouvernance, les mécanismes de financement et les modalités de suivi-évaluation.
Cinq axes structurants guident cette stratégie, en l’occurrence le renforcement de la gouvernance et de la coordination, la capacitation des structures de maintenance, l’amélioration de la qualité des prestations techniques, la mise en place d’un système d’information dédié et la consolidation des partenariats multisectoriels.
L’un des piliers de cette stratégie est l’institutionnalisation d’un fonds national de maintenance, destiné à financer les interventions préventives et curatives.
Ce fonds mobilisera des ressources provenant de l’État, des collectivités locales, des bailleurs de fonds, du secteur privé et de la société civile.
Un plan de mobilisation des ressources est en cours d’élaboration, avec un suivi annuel et une évaluation à mi-parcours prévue pour 2028.
Les effets escomptés sont multiples ; il s’agit entre autres de l’amélioration de la qualité des soins grâce à des équipements fiables, de la réduction des coûts liés aux réparations d’urgence, de la prolongation de la durée de vie des infrastructures, du renforcement de la sécurité pour les patients et les professionnels de santé, et d’assurer une continuité accrue des services dans toutes les régions du pays.
Le projet ProSanté III Maintenance, mis en œuvre par la GIZ, cible en priorité les régions sanitaires Centrale, Kara et Savanes. Il s’agit d’y déployer des mécanismes opérationnels de maintenance, en lien avec les réalités locales et les besoins des structures de santé.
En lançant cette stratégie ambitieuse, le gouvernement togolais entend bâtir un système de santé résilient, efficace et équitable. Au-delà des équipements, c’est une vision de long terme d’un État qui investit dans la durabilité, la performance et la sécurité sanitaire de ses citoyens, qui se dessine. Fin