Emploi des jeunes : lancement du projet AYPReS au Togo

Damghane Oudanou, Associée de recherche

Le Togo a accueilli ce lundi 30 septembre, l’atelier de lancement du projet de recherche AYPReS (African Youth Pathways to Resilience and System Change), une initiative ambitieuse portée par le Partnership for African Social and Governance Research (PASGR). Ce programme vise à repenser les trajectoires d’accès à l’emploi pour les jeunes africains, en particulier les plus marginalisés, à travers une approche participative et systémique.

Déployé dans dix pays africains, dont le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, l’Éthiopie, le Ghana, le Nigéria, le Sénégal, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo, AYPReS s’inscrit dans la continuité du programme AYAR, développé en partenariat avec la Fondation Mastercard. Il ambitionne de produire des données probantes pour orienter les politiques publiques en faveur d’un emploi décent et inclusif.

Une réponse ciblée aux défis de l’emploi des jeunes

Le projet AYPReS se distingue par son attention particulière aux jeunes évoluant dans le secteur informel, aux jeunes femmes rurales, aux personnes handicapées, ainsi qu’aux réfugiés et déplacés internes. L’objectif est clair : identifier les obstacles structurels à l’emploi, comprendre les perceptions des jeunes sur le travail décent, et co-construire des solutions adaptées avec les acteurs concernés.

« Le projet AYPReS, lancé par le programme PASGR, vise à comprendre et améliorer l’accès des jeunes africains, en particulier les plus vulnérables, à un emploi décent, à travers une recherche participative sur trois ans impliquant l’État, les OSC, le secteur privé et des partenaires internationaux, afin de co-construire des politiques plus inclusives et adaptées. », a confié Damghane Oudanou, Associée de recherche du programme au Togo, au lancement du projet à Lomé.

« L’accès à l’emploi des jeunes est un enjeu stratégique pour l’Afrique. Il ne s’agit pas seulement de créer des opportunités, mais de lever les barrières invisibles qui perpétuent l’exclusion », a souligné un représentant du PASGR lors de l’ouverture.

Une méthodologie collaborative et inclusive

L’atelier de Lomé a réuni une diversité d’acteurs : représentants de ministères, organisations de la société civile, secteur privé, partenaires techniques et financiers. Ensemble, ils ont exploré les fondements du projet, ses objectifs, et la méthodologie proposée, fondée sur la recherche collaborative et l’implication directe des jeunes.

La formation d’un groupe mixte d’acteurs clés, incluant chercheurs, décideurs et bénéficiaires, constitue l’un des piliers du programme. Ce cadre de concertation vise à garantir que les résultats de la recherche soient traduits en politiques concrètes, pertinentes et durables.

Vers une transformation systémique

Prévu pour durer trois ans, le projet AYPReS aspire à renforcer les synergies entre l’État, les OSC et le secteur privé, afin de bâtir un écosystème favorable à l’emploi des jeunes. Les prochaines étapes consisteront à engager les jeunes eux-mêmes dans des échanges approfondis sur leur vision du travail décent, leurs aspirations et les leviers d’inclusion.

À travers cette initiative, le Togo confirme son engagement en faveur d’une gouvernance sociale innovante, fondée sur l’écoute, la co-construction et la résilience. Le projet AYPReS pourrait bien devenir un catalyseur de changement pour toute une génération. Fin

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