Togo/ Présidence : Savi de Tové menacé

Nicolas Lawson, Président du PRR (opposition)

Alors que la Ve République togolaise se consolide sous une architecture institutionnelle dominée par le Président du Conseil, Faure Gnassingbé, les interrogations sur la relève présidentielle se font sentir. Par la voix du président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR), Nicolas Lawson, une guerre ouverte de succession vient d’être déclrée à Jean Lucien Savi de Tové, Président de la République togolaise : celle d’une transition apaisée, fondée sur la collaboration et la foi.

Dans une intervention sur une radio locale, Nicolas Lawson a surpris par la tonalité spirituelle de son engagement : « J’ai été interpellé par Dieu », a-t-il confié, affirmant sa disponibilité à intégrer le prochain gouvernement pour œuvrer au bien-être des citoyens. Loin d’une posture contestataire, il a défendu une approche constructive : « Le Togo ira obligatoirement de l’avant parce que nous sommes là. Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Seul Dieu fait les choses à la perfection. »

Ce n’est pas la première fois que Lawson évoque une formule politique innovante. Il rappelle avoir proposé une répartition des rôles entre lui et Faure Gnassingbé : « J’ai voulu même être président de la République pour que lui soit le président du Conseil, comme les Anglais le faisaient. » Cette proposition, inspirée de modèles parlementaires, suggère une volonté de rééquilibrer les pouvoirs sans rupture brutale.

Dans un contexte où la présidence de la République semble en retrait institutionnel depuis la réforme constitutionnelle, la question de la succession à Savi de Tové — dernier président en titre — devient stratégique. Lawson, en revendiquant son droit à l’engagement politique, affirme : « C’est mon droit absolu parce que je suis Togolais. Je suis prêt à travailler pour le développement de mon pays. »

La Ve République togolaise, marquée par la montée en puissance du Président du Conseil, interroge sur les mécanismes de contre-pouvoir et de relève démocratique. Si Faure Gnassingbé incarne la continuité, des voix comme celle de Lawson proposent une alternance par la cohabitation, non par la confrontation.

Cette posture pourrait séduire une partie de l’opinion en quête de stabilité et de renouveau. Elle soulève aussi des questions : la présidence de la République est-elle appelée à redevenir un pôle décisionnel ? Une relève est-elle envisageable sans révision constitutionnelle ? Et surtout, quel profil incarnerait cette transition sans rompre l’équilibre actuel ?

Nicolas Lawson, par son discours mêlant spiritualité, pragmatisme et ambition, ouvre un débat sur la nature même du leadership en période de réforme institutionnelle. Sa proposition de gouvernance partagée, bien que atypique, pourrait préfigurer une nouvelle manière de penser la relève : non comme une rupture, mais comme une redistribution des rôles au service du bien commun. Fin

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