Faure Gnassingbé a pris une part active aux travaux de la 68ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO ce 14 décembre à Abuja, marquant la clôture solennelle de l’année du cinquantenaire de l’organisation.
Cette rencontre au sommet a réuni les plus hautes autorités politiques de la sous-région autour d’enjeux cruciaux : paix, stabilité institutionnelle et avenir du projet communautaire ouest-africain.
Les débats ont porté sur les crises sécuritaires et politiques persistantes, notamment la situation préoccupante au Bénin, consécutive à une tentative de coup d’État. La Conférence a salué la mobilisation rapide et coordonnée de la CEDEAO face à cette menace, réitérant son attachement indéfectible aux principes de gouvernance démocratique, de respect de l’État de droit et de la légalité constitutionnelle.
Le sommet a également dressé un bilan des cinquante années d’existence de l’organisation, mettant en lumière les acquis significatifs de la marche vers une « CEDEAO des peuples ». Les chefs d’État ont souligné que l’ensemble des actions communautaires converge désormais vers un objectif central : le bien-être tangible des populations ouest-africaines.
Face aux menaces multiformes – terrorisme, extrémisme violent, flux migratoires incontrôlés et tentatives de déstabilisation politique –, la Conférence a annoncé la création, à l’horizon 2026, d’une brigade régionale en attente de plus de mille soldats, destinée à renforcer la sécurité collective et prévenir les changements anticonstitutionnels.
Les travaux ont également ouvert une réflexion sur l’avenir de la Communauté, à la lumière des défis mondiaux et de leur impact sur la Vision 2050, qui ambitionne une prospérité partagée et durable. Les dirigeants ont insisté sur le renforcement de l’intégration économique régionale, à travers la mise en place d’un marché unique, la coordination fiscale et la stabilité macroéconomique. Des mesures concrètes ont été évoquées, telles que la réduction de 25 % des taxes sur les billets d’avion pour stimuler le tourisme et la mobilité intra-communautaire, ainsi que des projets de désenclavement et de développement transformateur.
Enfin, la Conférence a souligné la nécessité de placer les femmes et les jeunes au cœur des politiques publiques, tout en intégrant les enjeux climatiques dans les stratégies de développement. Le Togo a été cité comme un exemple en la matière.
La 68ᵉ session ordinaire de la CEDEAO s’est ainsi conclue sur une ambition renouvelée de bâtir une Afrique de l’Ouest plus sûre, plus intégrée et résolument tournée vers la prospérité pour tous. Fin
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