La capitale togolaise est le cœur de tout un continent depuis ce lundi 8 décembre. Pour cause, le 9ᵉ Congrès panafricain rassemble près d’un millier de participants venus d’Afrique et de la diaspora pour réfléchir collectivement à l’avenir du continent. Placée sous la présidence du Faure Gnassingbé, Président du Conseil du Togo, la cérémonie d’ouverture a rassemblé diplomates, dirigeants, universitaires, experts, leaders communautaires et représentants des afro-descendants dans une atmosphère empreinte de mémoire et de projection.
Parmi les personnalités de marque, la vice-présidente de Colombie, Francia Elena Márquez Mina, a marqué de sa présence ce congrès, symbole des liens profonds entre l’Afrique et les communautés afrodescendantes du monde entier. Ce neuvième rendez-vous s’inscrit dans la longue tradition des congrès panafricains, initiés il y a plus d’un siècle, et entend donner une nouvelle impulsion à la conscience collective africaine.
Organisé sous le thème « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales », le congrès ambitionne de repositionner l’Afrique dans une architecture mondiale en recomposition. Avec ses 1,4 milliard d’habitants, le continent ne peut rester spectateur des transformations géopolitiques et revendique une place équitable dans la gouvernance internationale.
Dans son discours d’ouverture, le Président du Conseil du Togo a insisté sur la nécessité d’un panafricanisme moderne, fondé sur la mobilisation des ressources internes, la valorisation des diasporas, l’intégration des savoirs traditionnels et la reconquête du récit africain. « Le renouveau panafricain n’est plus seulement une idée, c’est une stratégie de souveraineté », a-t-il affirmé.
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Prof. Robert Dussey, a rappelé l’héritage des luttes contre l’esclavage et la colonisation, inscrivant ce congrès dans une trajectoire de dignité et de souveraineté. L’ambassadeur Amr Aljowaily, représentant de l’Union africaine, a quant à lui souligné l’urgence de corriger la marginalisation persistante de l’Afrique dans les instances mondiales, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU.
Les commissions thématiques aborderont une trentaine de sujets stratégiques : réforme du multilatéralisme, restitution du patrimoine culturel, rôle des femmes et des jeunes, sécurité alimentaire, santé publique, développement durable et promotion de l’image internationale de l’Afrique. Les recommandations attendues devront orienter les politiques publiques et renforcer la voix africaine dans les forums mondiaux.
En accueillant ce 9ᵉ Congrès panafricain un siècle après sa première tenue, dix ans après le dernier au Ghana, Lomé s’impose comme un espace de médiation et de projection stratégique. Ce rendez-vous pourrait constituer une étape décisive du renouveau panafricain, un moment où l’Afrique affirme sa souveraineté, mobilise ses ressources et décide pleinement de son avenir. Fin
Pour ne rien manquer de l’actualité, veuillez intégrer le groupe WhatsApp via…
https://chat.whatsapp.com/BTK9Xr8h6Ax6Js3xI7xrcQ?mode=wwt
Vous pouvez aussi vous abonner gratuitement à la chaîne par le lien…