ONU: enjeux mondiaux, Trump défie l’ordre multilatéral

Trump à la tribune des Nations Unies

Le discours du président américain Donald Trump à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, ce 23 septembre 2025, a résonné comme une charge frontale contre les fondements du multilatéralisme.

Dans un ton offensif et sans détour, il a dénoncé la reconnaissance d’un État palestinien comme une « récompense pour les terroristes du Hamas », tout en critiquant l’ONU pour son inefficacité et son rôle supposé dans l’aggravation des crises migratoires mondiales.

Ce positionnement radical sur la question palestinienne intervient dans un contexte où plusieurs États, notamment européens et latino-américains, ont récemment officialisé leur soutien à la reconnaissance d’un État palestinien.

En assimilant cette démarche diplomatique à une légitimation du Hamas, Trump renforce une lecture sécuritaire du conflit israélo-palestinien, au détriment des dynamiques de paix et de droit international. Cette posture, bien que applaudie par certains alliés, accentue les clivages au sein de l’Assemblée et fragilise les efforts de médiation.

Sur le volet migratoire, le président américain a accusé l’ONU de « financer une attaque contre les pays occidentaux », dénonçant les politiques d’ouverture des frontières comme des menaces existentielles.

Ce discours, marqué par des expressions brutales telles que « vos pays vont en enfer », illustre une rhétorique de plus en plus isolationniste, qui oppose souveraineté nationale et solidarité internationale.

En vantant ses propres politiques migratoires, Trump cherche à imposer un modèle sécuritaire et restrictif, en rupture avec les principes de protection et de mobilité humaine défendus par l’ONU.

Enfin, en affirmant avoir mis fin à sept conflits internationaux sans l’aide des Nations Unies, Trump remet en question la pertinence même de l’organisation. Cette déclaration, bien que contestée dans sa véracité, s’inscrit dans une stratégie de désengagement et de repli, où l’unilatéralisme devient la norme diplomatique.

En citant des conflits aussi complexes que ceux entre Israël et l’Iran ou entre l’Égypte et l’Éthiopie, il cherche à redéfinir les rapports de force et à marginaliser les mécanismes de résolution collective.

Ce discours, loin d’être un simple exercice de communication, révèle une vision du monde profondément polarisée, où les alliances se redessinent autour de la force, de l’intérêt national et du rejet des institutions multilatérales.

Pour les observateurs, il marque un tournant dans les relations internationales, où l’Assemblée générale devient le théâtre d’un affrontement idéologique entre souverainisme radical et gouvernance partagée. Fin

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