
Le gouvernement togolais a, dans un communiqué rendu public hier par le ministre en charge du travail et de la réforme administrative, Gilbert Bawara clarifié sa position vis-à-vis de la grève démarrée par les syndicats du secteur bancaire et assurantiel du Togo.
Cette position est celle de la légalité qui doit être respectée de part et d’autres, après les différents efforts de conciliation effectués par le ministre de l’économie et des finances et celui du travail.
En effet, face à la crise sociale déclenchée par la procédure de licenciement économique initiée par SUNU Bank-Togo, le gouvernement togolais, par la voix des ministères en charge du Travail et des Finances, a réaffirmé sa posture de médiateur et garant du respect des droits des travailleurs. Cette position, exprimée dans une série de communiqués et de rencontres avec les syndicats, vise à encadrer la situation et à éviter une escalade sociale dans le secteur bancaire et assurantiel.
Le 20 septembre 2024, SUNU Bank-Togo a lancé une procédure de licenciement pour motif économique visant initialement 120 salariés. Cette décision, justifiée par des difficultés internes, a suscité une vive réaction des organisations syndicales SYNBANK et SYNASSUR, qui ont dénoncé le manque de transparence et la précarisation du personnel. Une marche de protestation a été annoncée pour le 21 avril 2025, suivie d’un préavis de grève dans tout le secteur à partir du 25 septembre.
Les ministères concernés ont immédiatement engagé des démarches de conciliation. Grâce à ces efforts, le nombre de salariés concernés par le licenciement a été réduit à 42, et des mesures d’accompagnement ont été obtenues auprès de la direction de SUNU Bank. Le gouvernement s’est engagé à veiller au respect scrupuleux des droits légaux des travailleurs et à l’application effective des compensations convenues.
Par ailleurs, les autorités ont rappelé que SUNU Bank est une entité privée, mais que l’État, soucieux de la stabilité sociale et économique, ne saurait rester passif face à une crise qui touche un secteur stratégique.
Les syndicats ont également exigé l’annulation des poursuites contre un délégué du personnel d’ECOBANK-Togo. Le ministère du Travail a précisé que les procédures disciplinaires et judiciaires engagées relèvent d’une instance bancaire indépendante, tout en appelant à une gestion apaisée du dossier.
Lors d’une rencontre tenue le 23 septembre 2025 avec les représentants syndicaux, le ministre du travail a exhorté les initiateurs du préavis de grève à reconsidérer leur mot d’ordre, estimant que les conditions d’une grève régulière n’étaient pas réunies pour les motifs évoqués.
Le gouvernement togolais insiste sur la nécessité de préserver le climat de confiance dans le secteur financier, tout en garantissant les droits des travailleurs. Il appelle les parties à privilégier le dialogue, à éviter toute radicalisation et à œuvrer pour une sortie de crise constructive.
En somme, l’État togolais assume pleinement son rôle d’arbitre social, en encadrant les procédures, en réduisant les tensions et en réaffirmant son attachement à une gouvernance économique fondée sur la justice, la concertation et la responsabilité partagée. Fin