
Le Ghana vient de franchir une étape significative dans ses relations diplomatiques avec les États-Unis. Après plusieurs mois de tensions, les restrictions de visa imposées par Washington en juillet dernier ont été officiellement levées, comme l’a annoncé samedi le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, une information confirmée par l’ambassade américaine à Accra.
Désormais, les citoyens ghanéens peuvent bénéficier de visas à entrées multiples valables pour cinq ans, accompagnés d’autres facilités consulaires. Cette évolution marque un tournant dans les négociations diplomatiques entamées depuis l’été, et répond à une situation qui avait suscité de vives préoccupations au sein de la population et des autorités ghanéennes.
La levée des restrictions intervient dans un contexte tendu, alimenté par les déclarations du président John Dramani Mahama, qui avait dénoncé le durcissement des droits de douane américains sur les produits ghanéens — passés de 10 % à 15 % — et les mesures de visa jugées pénalisantes. En parallèle, le Ghana avait pris l’initiative d’accueillir les ressortissants ouest-africains expulsés du territoire américain, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.
Pour le ministre Ablakwa, ce dénouement est le fruit de « négociations diplomatiques de haut niveau » et reflète la volonté des deux pays de restaurer un climat de confiance. Il s’agit également d’un signal fort pour les autres États africains encore soumis à des restrictions similaires, souvent motivées par des dépassements de séjour, notamment de la part d’étudiants.
Ce rétablissement des privilèges consulaires pour les Ghanéens ouvre la voie à une relance des échanges humains, économiques et académiques entre Accra et Washington, dans un esprit de coopération renouvelée. Fin