Face aux pertes post-récolte estimées entre 20 et 30 % de la production en Afrique subsaharienne, le Togo intensifie ses efforts pour sécuriser ses récoltes et renforcer la résilience de son système alimentaire. En 2022, le pays a perdu 11,2 % de sa production de mil, un manque à gagner significatif pour les producteurs et la sécurité alimentaire nationale.
Pour y remédier, le gouvernement togolais déploie une stratégie multisectorielle : infrastructures de stockage modernisées, appuis financiers, formations techniques et valorisation agro-industrielle. Depuis 2023, des centaines d’entrepôts ont été construits dans les régions de la Kara et des Savanes, réduisant les pertes liées à l’humidité et aux parasites.
L’Agence Nationale de la Sécurité Alimentaire (ANSAT) joue un rôle central avec des opérations de crédit engrais, des achats stratégiques de riz, et des ventes spéciales de céréales à prix réduit. Ces actions soutiennent les producteurs tout en régulant les marchés.
Des projets internationaux comme le FSRP-Togo et le ProMifa viennent renforcer cette dynamique, avec plus de 500 000 bénéficiaires et des milliers de jeunes formés aux techniques de conservation. Par ailleurs, la réhabilitation de 2 200 km de pistes rurales facilite l’acheminement rapide des denrées, limitant les pertes logistiques.
Au-delà de la conservation, le Togo inscrit cette lutte dans une transformation structurelle du secteur agricole, affirmant que chaque grain sauvé est une victoire contre la faim, la pauvreté et la précarité rurale. Fin