Lomé accueille du 15 au 17 octobre un atelier régional de formation sur l’élaboration de plans de communication des risques en situation d’urgence, intégrant la dimension de genre. Organisé par le Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies (CRSCM) de la CEDEAO, avec l’appui de GIZ/RPPP, de l’OOAS, de l’OMS et d’Africa CDC, cette rencontre réunit une cinquantaine d’acteurs venus des 15 États membres.
L’atelier s’inscrit dans la stratégie CREC 2024–2028 de la CEDEAO, qui vise à renforcer la résilience des systèmes de santé face aux urgences. Les crises passées — Ebola, COVID-19, Mpox — ont démontré que sans communication adaptée, la réponse sanitaire reste incomplète.
Il a été ouvert par le Secrétaire général du ministère togolais de la Santé, Kokou Wotobé, qui a souligné l’importance d’une planification rigoureuse. Il a rappelé que le Togo dispose déjà d’un plan CREC révisé pour la période 2024–2026, mais que l’intégration du genre reste à approfondir. Cet atelier vient donc à point nommé pour renforcer les capacités nationales et régionales.
« Un plan de communication d’urgence est un document stratégique qui détaille les procédures, les rôles et les canaux à utiliser pour communiquer en cas de crise. Il doit inclure toutes les cibles, y compris les plus marginalisées, d’où l’importance d’y intégrer l’approche genre. Une crise n’avertit pas. Il faut être prêt, et cela passe par une communication planifiée, inclusive et efficace », a insisté M. Wotobé.
Pendant trois jours, les participants seront formés à la rédaction de plans de communication des risques sensibles au genre, l’identification des rôles, canaux et messages clés, la mise en œuvre de protocoles adaptés, la gestion des rumeurs et l’engagement communautaire, ainsi que le suivi-évaluation avec des indicateurs genrés.
Des travaux de groupe, des simulations et des panels permettront également de partager les bonnes pratiques et d’harmoniser les approches au niveau régional.
Le Togo, à travers son comité CREC national, montre l’exemple en matière de coordination et d’anticipation. Les partenaires techniques et financiers saluent cette dynamique et réaffirment leur soutien à une approche centrée sur la sécurité humaine, la justice sociale et l’accès équitable à l’information. Fin