Tunisie : soutien de la CSI-Afrique aux banquiers grévistes

Face à la montée des tensions sociales en Tunisie, la Confédération syndicale internationale – Afrique (CSI-Afrique) a pris position avec force et clarté. Dans une déclaration publiée depuis Lomé, son Secrétaire général, Akhator Joël Odigie, a exprimé une solidarité sans équivoque avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et les employés du secteur bancaire engagés dans une grève pour des salaires équitables et des conditions de vie décentes.

Un contexte socio-économique alarmant

La CSI-Afrique situe cette mobilisation dans un cadre plus large : celui d’une Tunisie confrontée à une inflation galopante, une croissance économique en berne et une érosion du pouvoir d’achat. Les travailleurs du secteur bancaire, selon Odigie, subissent une « double injustice » : la flambée du coût de la vie et la stagnation des salaires. Cette situation rend intenable le quotidien de milliers de familles tunisiennes.

« On ne peut pas demander aux travailleurs de porter le fardeau de l’ajustement alors que leurs salaires sont inférieurs aux prix », a martelé Odigie.

Le droit de grève comme levier légitime

La CSI-Afrique rappelle que le droit de grève est un outil reconnu internationalement pour défendre les intérêts des travailleurs, surtout lorsque le dialogue social est rompu. Les syndicats affiliés à l’UGTT ont tenté, en vain, d’obtenir des ajustements salariaux et des réformes par la voie de la négociation. Leur recours à la grève est donc un acte de dernier recours, légitime et structurant.

Des revendications claires et urgentes : l’UGTT, pilier de la paix sociale

Les doléances des grévistes sont précises. Il s’agit entre autres de la revalorisation des salaires pour restaurer le pouvoir d’achat, de la révision des mesures fiscales ayant réduit le salaire net et de la relance des négociations sociales pour une dynamique collective saine. Ces revendications ne relèvent pas de l’utopie, mais d’une exigence de justice sociale et de stabilité économique.

La CSI-Afrique rappelle le rôle historique de l’UGTT dans la démocratisation et la stabilisation de la Tunisie. Ignorer ses revendications ou affaiblir son action syndicale reviendrait à fragiliser l’équilibre social du pays.

« La justice sociale, le travail décent et le bon fonctionnement de la négociation collective font partie de la solution, pas du problème », souligne le communiqué.

Appel à la solidarité internationale

Au-delà des frontières tunisiennes, la CSI-Afrique appelle la communauté syndicale mondiale à rester vigilante et prête à soutenir les travailleurs tunisiens. Ce conflit dépasse les enjeux salariaux : il interroge la capacité des États africains à garantir les droits fondamentaux dans un contexte de crise.

Cette prise de position de la CSI-Afrique illustre une montée en puissance du syndicalisme continental dans la défense des droits économiques et sociaux. Elle renforce la légitimité de l’UGTT et met la pression sur les autorités tunisiennes pour renouer avec le dialogue. Dans un contexte régional marqué par des tensions similaires, cette solidarité pourrait inspirer d’autres mobilisations et repositionner le syndicalisme africain comme acteur clé de la gouvernance sociale. Fin

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