
Dans un contexte où la transparence et la rigueur sont devenues des impératifs pour la pérennité des systèmes de protection sociale, les institutions AMU-CNSS et AMU-INAM ont lancé une campagne nationale de sensibilisation contre la fraude médicale. À travers un message fort adressé aux prescripteurs, elles appellent à une mobilisation collective pour préserver l’Assurance Maladie Universelle (AMU), pilier de l’accès équitable aux soins au Togo.
Une alerte contre les dérives
Le slogan de la campagne, « Prescripteurs AMU, disons non à la fraude », s’affiche désormais sur les affiches officielles et dans les établissements de santé. Trois pratiques sont particulièrement ciblées :
Il s’agit de la surprescription qui consiste en la délivrance excessive de médicaments ou d’actes médicaux non justifiés, la surfacturation, une facturation abusive ou gonflée des prestations et les actes fictifs notamment des déclarations de soins non réalisés.
Ces dérives, bien que minoritaires, mettent en péril la viabilité financière du système AMU et compromettent la confiance entre les patients, les professionnels de santé et les institutions.
Une réponse juridique et institutionnelle
La campagne rappelle que la fraude à l’AMU est punie par la loi et peut entraîner des poursuites pénales. Cette disposition vise à dissuader les comportements déviants et à renforcer la responsabilité des prescripteurs dans la chaîne de soins.
Les institutions partenaires, CNSS et INAM, réaffirment leur engagement à surveiller, auditer et sanctionner les pratiques frauduleuses, tout en accompagnant les professionnels dans une démarche de conformité.
Un appel à l’éthique médicale
Au-delà de la répression, cette initiative met l’accent sur l’éthique professionnelle. Les prescripteurs sont invités à jouer un rôle actif dans la protection du système, en respectant les protocoles médicaux, en évitant les abus et en sensibilisant leurs collègues. Le message « Protégeons notre AMU » traduit une volonté collective de défendre un acquis social majeur, au bénéfice de tous les citoyens.
Des canaux ouverts pour la transparence
Les institutions mettent à disposition des numéros verts (8323 et 8220) et des plateformes en ligne (www.cnss.tg et www.inam.tg) pour signaler les irrégularités, poser des questions ou obtenir des informations sur les bonnes pratiques.
Cette transparence vise à renforcer la participation citoyenne et à créer un environnement de confiance autour de l’AMU.
La lutte contre la fraude médicale est une responsabilité partagée. En mobilisant les prescripteurs, AMU-CNSS et AMU-INAM rappellent que l’intégrité du système de santé est une condition essentielle pour garantir l’accès équitable aux soins et bâtir une société plus juste et solidaire. Fin