Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, vient de quitter ses fonctions. Moins d’un an après son arrivée au pouvoir, le chef du gouvernement japonais a annoncé son retrait, à la veille d’un vote interne décisif au sein du Parti libéral-démocrate (PLD).
Cette décision fait suite à deux défaites électorales majeures qui ont fragilisé la position du PLD, parti dominant au Japon depuis près de sept décennies. Pour la première fois en quinze ans, le PLD a perdu sa majorité à la Chambre basse, avant de subir un nouveau revers à la Chambre haute en juillet dernier.
« Maintenant que les négociations concernant les mesures tarifaires américaines ont abouti, je pense que le moment est venu », a déclaré Ishiba, évoquant l’accord conclu avec Washington sur les droits de douane.
À 68 ans, Shigeru Ishiba s’engage à rester en poste jusqu’à la désignation de son successeur, qui sera choisi par le PLD puis confirmé par un vote parlementaire. Son départ intervient dans un contexte de tensions commerciales avec la Chine et d’instabilité régionale croissante, alors que le Japon reste un acteur clé de l’économie mondiale et un allié stratégique des États-Unis.
Cette démission s’inscrit dans une série de transitions politiques rapides au Japon : depuis 2020, le pays a vu se succéder Yoshihide Suga, Fumio Kishida et Shigeru Ishiba, chacun confronté à des crises internes majeures, allant de la santé à la corruption, en passant par la chute du yen et la hausse du coût de la vie.
Le PLD, désormais en quête de renouveau, devra choisir un nouveau leader capable de restaurer la confiance et de stabiliser le paysage politique japonais. Le monde observe avec attention cette nouvelle étape dans l’histoire politique du Japon. Fin