
Le ministère togolais de la Santé et de l’Hygiène publique hausse le ton. Dans une note de service publiée le 10 septembre, le Professeur Tchin Darré, ministre en charge du secteur, rappelle avec fermeté aux professionnels de santé leur obligation légale d’inscription aux tableaux nationaux des ordres professionnels avant tout exercice. Une mise en garde qui résonne comme un signal d’alerte face à des pratiques jugées préoccupantes.
Un rappel à l’ordre face à des irrégularités persistantes
Selon le ministre, plusieurs cas ont été recensés où des médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens exercent sans être dûment enregistrés auprès de leur ordre respectif. Une situation qualifiée de « contraire à la législation nationale en vigueur » et qui, selon les autorités, compromet la régulation du secteur et la sécurité sanitaire des populations.
Le Professeur Darré précise que l’exercice de la médecine, de la chirurgie dentaire ou de la pharmacie au Togo est strictement conditionné par une inscription préalable à l’Ordre national des médecins pour les praticiens médicaux, l’Ordre national des chirurgiens-dentistes pour les spécialistes dentaires, ou à l’Ordre national des pharmaciens pour les professionnels du médicament.
Tolérance zéro pour les pratiques illégales
La note ministérielle est sans équivoque ; tout professionnel qui continue à exercer sans remplir cette formalité sera désormais considéré comme pratiquant illégalement son métier. Cette posture vise à renforcer la transparence, la traçabilité et la qualité des soins dans un contexte où la confiance entre patients et praticiens est essentielle.
Un appel à la responsabilité collective
Le ministre invite les praticiens concernés à régulariser leur situation sans délai. Il insiste sur le fait que cette démarche n’est pas une simple formalité administrative, mais une exigence de sécurité publique et de respect des normes déontologiques. « J’attache du prix au respect scrupuleux de la présente note », conclut-il, soulignant la volonté du gouvernement de professionnaliser davantage le secteur de la santé.
Cette sortie du ministre intervient dans un contexte de réformes structurelles du système de santé togolais, où la régulation des professions médicales devient un levier central pour garantir l’efficacité, l’éthique et la qualité des services. Elle pourrait également ouvrir la voie à des contrôles accrus et à des sanctions disciplinaires en cas de non-conformité. Fin