Togo/ Lampadaires endommagés : une facture lourde pour l’État et un défi pour la sécurité routière

À Lomé comme dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, les lampadaires brisés par des accidents de la circulation sont devenus une scène récurrente, plongeant des axes entiers dans l’obscurité. Ce phénomène, souvent sous-estimé, a des conséquences multiples : insécurité routière, hausse des risques d’accidents, et surtout, un coût financier croissant pour l’État togolais.

Chaque année, des dizaines de dispositifs d’éclairage public sont détruits, notamment sur des axes stratégiques comme le grand contournement de Lomé, le boulevard Jean-Paul II ou la RN34 reliant Lomé à Vogan et Anfoin.

Ces dommages ne sont pas seulement techniques ; ils affectent directement la qualité de vie des citoyens et la fluidité du trafic nocturne. En réponse, les autorités ont lancé une vaste opération de réhabilitation, mobilisant des équipes spécialisées pour réinstaller les lampadaires et restaurer la sécurité sur les routes.

Mais derrière cette action corrective se cache une problématique budgétaire préoccupante. Le remplacement d’un lampadaire coûte en moyenne plusieurs centaines de milliers de francs CFA, sans compter les frais de main-d’œuvre, de logistique et de maintenance.

Multipliés par le nombre d’incidents annuels, ces dépenses grèvent les budgets municipaux et nationaux, détournant des ressources qui pourraient être investies dans d’autres infrastructures essentielles.

Face à cette spirale, le gouvernement a décidé de durcir le ton. Désormais, tout conducteur impliqué dans un accident ayant causé la destruction d’un lampadaire devra assumer les frais de réparation, soit directement, soit par l’intermédiaire de son assurance. Cette mesure vise à responsabiliser les usagers de la route et à réduire la charge financière supportée par l’État.

Parallèlement, une campagne de sensibilisation est en cours pour rappeler les règles de conduite et prévenir les comportements à risque. Des contrôles inopinés seront également renforcés pour sanctionner les infractions susceptibles d’entraîner des dégâts sur les équipements publics.

Au-delà de la réparation, c’est une nouvelle culture de responsabilité que les autorités cherchent à instaurer. Car chaque lampadaire détruit n’est pas qu’un poteau de métal ; c’est un symbole de service public, de sécurité collective et de bonne gouvernance. Et sa perte, répétée et coûteuse, appelle une réponse systémique, durable et citoyenne. Fin

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