SWEDD+ : un geste politique fort, un levier de transformation sociale face aux barrières persistantes

Offrir à chaque enfant, et surtout à chaque jeune fille togolaise, les conditions d’une scolarité réussie, c’est bien plus qu’un acte éducatif ; c’est un investissement stratégique dans l’avenir de la nation.

Cette conviction, portée avec force par Sandra Ablamba Johnson lors du lancement du projet SWEDD+ Togo, résonne comme un appel à l’action collective face aux défis structurels qui entravent encore l’émancipation des filles en Afrique.

Le projet SWEDD+ (Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel) incarne une volonté politique affirmée de bâtir un système éducatif inclusif, performant et résilient.

En distribuant des kits scolaires à plus de 100 000 filles dans les localités les plus vulnérables du Togo, le gouvernement allège la charge des familles et crée les conditions d’une année scolaire plus studieuse. Ce geste, bien que matériel, porte une symbolique puissante de l’égalité des chances et de la reconnaissance du potentiel féminin comme moteur de développement.

Malgré les avancées, les filles africaines restent confrontées à des obstacles multiformes, notamment les mariages précoces et grossesses non désirées, ce qui interrompt brutalement leur parcours scolaire, les pressions économiques, surtout dans les foyers modestes où la scolarisation des filles est souvent reléguée au second plan, ou encore des normes patriarcales qui font de la femme une future épouse plutôt qu’une actrice du développement.

Au Togo, ces réalités sont bien connues. Mais les réformes engagées – gratuité de l’école, assurance maladie scolaire, prise en charge des frais d’examen – témoignent d’une stratégie cohérente pour lever ces freins.

À l’échelle africaine, des initiatives similaires émergent. En Ouganda, par exemple, un programme soutenu par la Fondation MasterCard cible les filles rurales pour leur offrir un accès à l’enseignement supérieur, notamment dans les filières STEM. Ces efforts traduisent une prise de conscience que l’éducation des filles n’est pas un luxe, mais une nécessité pour bâtir des sociétés plus justes, compétitives et résilientes.

L’éducation des filles produit des effets en cascade. La réduction de la mortalité infantile et amélioration de la santé maternelle, la hausse du revenu familial et autonomisation économique et le renforcement du leadership féminin et participation citoyenne sont les plus illustratifs.

Chaque fille instruite devient une actrice du changement, capable de briser les cycles de pauvreté et d’inspirer sa communauté. C’est cette vision que le Togo embrasse avec le SWEDD+ qui veut faire des filles les leaders de demain, dans une démarche de développement durable et inclusif. Fin

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