Moyen Orient : Doha réunit ses alliés suite à la frappe israélienne

Le 9 septembre 2025, une frappe aérienne israélienne a visé un complexe résidentiel à Doha, capitale du Qatar, tuant six personnes, dont cinq membres du Hamas et un officier de sécurité qatari.

Cette attaque, survenue alors que des négociations sensibles étaient en cours autour d’une proposition de cessez-le-feu à Gaza, a provoqué une onde de choc diplomatique dans la région et au-delà.

Le Qatar, qui abrite la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient et joue un rôle central dans les efforts de médiation entre Israël et le Hamas, s’est dit trahi par cette opération menée sans son consentement.

Le Premier ministre qatari, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, a dénoncé une « violation grave » de la souveraineté nationale et une tentative délibérée de saboter les pourparlers de paix.

En réponse, Doha a convoqué une réunion d’urgence le 15 septembre avec ses alliés arabes et musulmans pour adopter une résolution commune condamnant les bombardements israéliens.

Ce sommet, précédé d’une rencontre préparatoire la veille, vise à renforcer la pression diplomatique sur Israël et à envisager des mesures de rétorsion, allant jusqu’à un boycott politique et économique, comme le réclame le Hamas.

La frappe israélienne, qualifiée d’« opération ciblée » contre les « cerveaux du terrorisme » par l’ambassadeur israélien Danny Danon, a été revendiquée sans détour par Tel Aviv.

Toutefois, elle a suscité une condamnation unanime du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui y voit une atteinte au rôle de médiateur du Qatar et une escalade dangereuse dans un conflit déjà meurtrier — plus de 64 000 Palestiniens ayant perdu la vie depuis octobre 2023.

Cette attaque met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs sécuritaires d’Israël et les efforts diplomatiques menés par ses partenaires régionaux.

Elle soulève également des interrogations sur la solidité des alliances stratégiques dans le Golfe, notamment entre le Qatar et les États-Unis, dont le président Donald Trump s’est dit « très mal à l’aise » face à cette initiative israélienne.

Alors que le Qatar tente de maintenir son rôle de médiateur, cette frappe pourrait redéfinir les équilibres diplomatiques au Moyen-Orient et raviver les débats sur la légitimité des interventions militaires dans des États tiers.

Le sommet de Doha s’annonce comme un moment charnière pour la cohésion régionale et la défense du droit international. Fin

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