
L’ancienne ministre togolaise de la Défense, Marguerite Gnakadè, a été interpellée ce mercredi 17 septembre au matin à son domicile.
Alors que certains médias annoncent sa mise en résidence surveillée, d’autres maintiennent son audition par les services compétents, notamment au Service Central des Recherches et Investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale.
Cette arrestation intervient dans un climat politique tendu, marqué par une série de critiques virulentes de Mme Gnakadé à l’encontre du régime en place et l’on se demande où serait actuellement l’ex-ministre.
Depuis son départ du gouvernement en 2022, elle s’est illustrée par des prises de position publiques, notamment sur les réseaux sociaux, appelant à une transition politique et à la démission du président du Conseil, Faure Gnassingbé.
Il lui serait reproché d’éventuelles connexions avec des figures de l’opposition en exil.
Des accusations informelles évoquent une possible incitation à la désobéissance au sein des forces armées, bien qu’aucune charge officielle n’ait été rendue publique à ce jour.
Première femme à diriger le ministère des Armées au Togo entre 2020 et 2022, Marguerite Gnakadé avait incarné une volonté de modernisation dans un secteur historiquement masculin.
Son revirement critique vis-à-vis du pouvoir a surpris de nombreux observateurs, d’autant plus qu’elle est apparentée à Faure Gnassingbé, ce qui confère à l’affaire une dimension politique sensible.
Pour l’heure, les auditions se poursuivraient et aucune communication officielle n’a été faite sur les motifs précis de l’interpellation.
L’affaire suscite de vives réactions à Lomé, entre dénonciations d’une « instrumentalisation judiciaire » et appels au respect de la légalité.
Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si Marguerite Gnakadé est poursuivie pour des faits graves ou si elle demeure simplement une voix dissidente dans un paysage politique de plus en plus polarisé. Fin