
Le Togo vient d’intégrer le Conseil des Gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), à l’issue de la 69ᵉ conférence générale tenue à Vienne. Cette élection, saluée par le ministre des Affaires étrangères Robert marque une avancée significative pour le pays et, au-delà, pour l’Afrique.
Dans un monde en quête de solutions énergétiques durables, le Togo se positionne désormais comme un acteur crédible du débat nucléaire civil. La création de la Togo Atomic Energy Commission (TAEC) et l’intérêt affiché pour les micro-réacteurs nucléaires témoignent d’une volonté affirmée.
Il s’agit pour le pays de faire du nucléaire un levier de développement, de souveraineté énergétique et d’innovation technologique.
L’entrée du Togo au sein de l’AIEA ne se limite pas à une reconnaissance diplomatique. Elle offre au pays une tribune pour porter les aspirations d’un continent en pleine mutation panafricaniste.
Dans un contexte où les États africains revendiquent davantage de souveraineté, de justice climatique et de transfert technologique, Lomé peut incarner une voix équilibrée, pragmatique et visionnaire.
Le Togo, par son engagement multilatéral et sa diplomatie de proximité, est en mesure de défendre une approche africaine du nucléaire civil : accessible, sécurisée, adaptée aux réalités locales et tournée vers les besoins des populations.
Cette posture s’inscrit dans une dynamique continentale où l’énergie devient un pilier de l’émancipation économique et géopolitique.
Cette élection ouvre des perspectives inédites pour le Togo : accès à l’expertise internationale, renforcement des capacités nationales, partenariats stratégiques, et positionnement dans les débats mondiaux sur la transition énergétique.
Mais elle implique aussi une responsabilité de représenter dignement les intérêts africains, de promouvoir une gouvernance énergétique inclusive, et de faire entendre une voix panafricaine forte, crédible et ambitieuse.
En misant sur le nucléaire civil, le Togo ne cherche pas seulement à diversifier son mix énergétique. Il affirme sa volonté de participer à la redéfinition des équilibres technologiques mondiaux, en valorisant les compétences locales, en stimulant la recherche, et en construisant des solutions africaines aux défis du XXIᵉ siècle.
L’élection du Togo à l’AIEA, plus qu’un succès diplomatique, constitue une opportunité historique de faire émerger une diplomatie énergétique panafricaine, fondée sur la coopération, la souveraineté et l’innovation.
Dans cette nouvelle ère, Lomé peut devenir un catalyseur de projets régionaux, un porte-voix des ambitions africaines, et un modèle de leadership éclairé. Fin