
Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé était devant les parlementaires, ce mardi 2 décembre pour le Discours de l’état de la Nation. Cet exercice constitutionnel, a permis au premier homme fort du Togo, de faire une adresse à la nation qui s’impose comme un texte fondateur de la Cinquième République. Plus qu’une allocution solennelle, il trace une véritable feuille de route pour un Togo démocratique, équitable et efficace.
Une révolution institutionnelle
La réforme du 6 mai 2024 a installé un régime parlementaire moderne. Le Chef du gouvernement a, dans son allocution, insisté sur le fait qu’il ne s’agisse pas d’un simple ajustement, mais d’« une révolution de l’esprit public ». Le Parlement devient le cœur battant de la décision politique, lieu de conception et de contrôle de l’action gouvernementale. Cette architecture impose une responsabilité accrue à tous les acteurs – majorité, opposition, collectivités – dans un contrat de confiance inédit.

Trois obligations cardinales
Le Président du Conseil résume la mission de l’État en trois verbes : protéger, rassembler, transformer. « Protéger » en ce sens que la sécurité est posée comme socle de toute prospérité. Dans un contexte régional instable, la stratégie repose sur la proximité avec les zones vulnérables, l’appui aux communautés du Nord, une surveillance intégrée et une diplomatie active. Le Togo se veut médiateur crédible, porteur d’un panafricanisme moderne.
« Rassembler » en proclamant l’équité comme nouvel horizon à suivre. L’accès universel à l’eau, à l’éducation, à la santé, à l’électricité et au numérique devient une exigence nationale. La décentralisation est érigée en clé de voûte, avec un appel à une opposition constructive, critique mais non obstructionniste.
Enfin « Transformer » à travers la production des résultats tangibles malgré les crises mondiales. Les chantiers prioritaires incluent l’éducation, la santé, l’énergie, l’emploi des jeunes, l’inclusion financière, la digitalisation et la justice. Cette dernière doit devenir un levier de confiance économique, avec des réformes fermes et des mesures de grâce ciblées.
Gouverner par les résultats
Faure Gnassingbé veut que le Togo « juge le mandat non sur ses intentions, mais sur ses résultats ». La Cinquième République se veut une République de reddition de comptes, où l’action prévaut sur la proclamation.
Pour se faire, il a solennellement lancé un appel à l’unité. Majorité et opposition sont invitées à écrire ensemble la suite de l’histoire, autour d’une double promesse : une République plus forte et plus juste.
Ce discours marque une rupture dans la culture politique togolaise. Il place la responsabilité parlementaire au centre, tout en articulant une vision de développement fondée sur la sécurité, l’équité et la transformation. L’accent mis sur la justice et la gouvernance par les résultats traduit une volonté de crédibiliser l’action publique.
La Cinquième République apparaît ainsi comme une République de résultats, où la réforme institutionnelle ne prend sens que si elle améliore concrètement la vie des citoyens. Le défi est immense : transformer les promesses en réalisations tangibles, dans un contexte régional et mondial incertain. Fin
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