
La campagne agricole 2024–2025 s’achève sur une note contrastée pour le secteur céréalier togolais. Selon les dernières données publiées par la BCEAO, la production nationale de céréales s’est établie à 1,53 million de tonnes, contre 1,56 million l’année précédente. Ce repli, bien que modéré, rompt avec une dynamique de croissance continue observée depuis 2019.
Une inflexion après une progression régulière
Entre 2019 et 2024, la production céréalière du Togo est passée de 1,26 à 1,56 million de tonnes, soit une hausse moyenne annuelle de 4,3 %. Cette performance reflétait les effets conjugués de politiques agricoles incitatives, d’un meilleur encadrement technique et d’investissements dans les intrants et les infrastructures rurales. Le recul de 30 000 tonnes enregistré cette année invite toutefois à une lecture plus fine des vulnérabilités structurelles du secteur.
Le maïs, pilier de la sécurité alimentaire
Le maïs demeure de loin la céréale la plus cultivée au Togo, représentant une part essentielle de l’alimentation des ménages et des revenus agricoles. Il est suivi par le riz paddy, le mil et le sorgho, principalement destinés à la consommation locale. Cette orientation vivrière souligne la dépendance du pays à ses performances agricoles pour garantir la sécurité alimentaire, notamment dans les zones rurales.
Des facteurs conjoncturels à surveiller
Le léger recul de la production pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs : aléas climatiques, pression foncière, hausse du coût des intrants ou encore contraintes logistiques. Si les données détaillées manquent encore, cette inflexion rappelle la nécessité de renforcer la résilience du secteur face aux chocs externes, notamment en matière de gestion de l’eau, de diversification des cultures et d’accès au financement.
Enjeux stratégiques pour la décennie à venir
Dans un contexte de croissance démographique soutenue et de pressions sur les ressources naturelles, le défi pour le Togo est double : maintenir une production céréalière suffisante pour nourrir sa population tout en modernisant les chaînes de valeur agricoles.
Cela passe par l’intensification durable des cultures, l’amélioration de la productivité par l’innovation, le renforcement des capacités des producteurs, et une meilleure intégration des marchés locaux et régionaux.
Une vigilance nécessaire malgré les acquis
Le recul observé en 2024–2025 ne remet pas en cause les progrès réalisés, mais il appelle à une vigilance accrue. Il s’agit d’un signal d’alerte pour consolider les acquis, anticiper les risques climatiques et économiques, et accélérer la transformation structurelle du secteur agricole. Fin
Pour ne rien manquer de l’actualité, veuillez intégrer le groupe WhatsApp via…
https://chat.whatsapp.com/BTK9Xr8h6Ax6Js3xI7xrcQ?mode=wwt
Vous pouvez aussi vous abonner gratuitement à la chaîne par le lien…