
Le Club littéraire de Lomé s’est transformé en salon d’écoute intérieure le 29 août dernier. Trois ouvrages d’Anas Atakora ont été mis à l’honneur : « Traces de parcours », « La vie que nous menons ici » et « En chair et en ville ». Trois titres, trois tonalités, une même quête, celle de dire le monde autrement.
Si « En chair et en ville » interroge l’habiter, le corps soumis aux urgences du réel, « Traces de parcours » est une traversée intime, où l’auteur se dépouille pour mieux bâtir. « La vie que nous menons ici », publié aux éditions Awoudi avec le soutien du Conseil des arts du Canada, est quant à lui, un recueil de poèmes qui parle de nous, de nos silences et de nos espoirs.

Anas Atakora n’est pas un auteur ordinaire. Poète universitaire, canadien-togolais, il enseigne à l’université Simon Fraser en Colombie-Britannique. Sa plume, nourrie par des études en sémiologie théâtrale à Lomé et en littératures francophones à Halifax, explore les interstices du corps, de la ville et de la mémoire. Ses textes, traduits en plusieurs langues, résonnent bien au-delà des frontières.
Avec le recueil de poème, les éditions Awoudi s’affirment comme un tremplin pour les voix singulières. En misant sur des textes exigeants, elles participent à la construction d’un paysage littéraire audacieux et enraciné.
Mais au-delà des mots, c’est une vision qui se dessine. Celle d’une littérature qui relie, qui soigne, qui rassemble. Pour les jeunes lecteurs, les livres d’Anas Atakora sont des invitations à penser, à ressentir, à écrire. Ils rappellent que la solitude peut être habitée, que le monde peut être dit, et que la poésie est un lieu où l’on se retrouve. Fin