Longtemps freinés par le manque de financements, les agriculteurs togolais disposent désormais d’un outil décisif pour améliorer leur productivité : le crédit agricole. Porté par une politique volontariste de l’État et des partenariats avec les institutions financières, ce dispositif transforme le paysage rural en offrant aux producteurs les moyens d’investir, d’innover et de sécuriser leurs activités.
Dans un pays où l’agriculture mobilise plus de 60 % de la population active, l’accès au crédit constitue un tournant stratégique. Grâce à des mécanismes adaptés au rythme des saisons, les agriculteurs peuvent désormais acquérir des semences améliorées, des engrais, du matériel de mécanisation ou encore financer l’irrigation et la transformation post-récolte.
En 2024, plus de 2,4 millions d’hectares ont été cultivés, soit une hausse de 12 % par rapport à 2020. Par ailleurs, 9,8 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour soutenir 176 000 producteurs. Le programme Agrisef, piloté par le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), a quant à lui injecté 37,71 milliards de francs CFA depuis son lancement.
Au-delà des exploitations individuelles, ces crédits stimulent l’économie rurale, renforcent les coopératives, encouragent l’entrepreneuriat et favorisent l’autonomie des femmes et des jeunes. Accompagnés de formations et de conseils techniques, ils s’inscrivent dans une dynamique de durabilité et d’inclusion.
Le Togo trace ainsi les contours d’un modèle agricole résilient, où chaque producteur devient acteur du développement économique et de la sécurité alimentaire nationale. Fin