À peine nommé ministre de l’environnement, des ressources forestières, de la protection côtière et du changement climatique, Dodzi Komla Kokoroko imprime déjà sa marque. En moins d’une semaine, il engage des réformes structurantes qui témoignent d’une volonté affirmée : faire de l’environnement un pilier stratégique de la résilience nationale et du développement durable.
Une cellule nationale de veille climatique : anticiper pour mieux protéger
Parmi les premières mesures, la création d’une cellule nationale de veille climatique constitue une avancée majeure. Placée sous la tutelle directe du ministère, cette structure aura pour mission de surveiller les phénomènes météorologiques extrêmes, d’analyser les impacts du changement climatique et de produire des alertes stratégiques à destination des autorités. Elle incarne une approche proactive de la gouvernance environnementale, fondée sur la science, la transparence et l’anticipation.
Dans un pays confronté à la déforestation, à l’érosion côtière et à la variabilité climatique, cette innovation marque un tournant stratégique. Elle permettra également de mieux honorer les engagements du Togo dans le cadre de la CCNUCC et de renforcer sa voix dans les forums internationaux.
Réorganisation territoriale : rapprocher l’action publique des réalités locales
Autre réforme emblématique : la scission de la région des Plateaux en deux directions administratives — Plateaux Est (Atakpamé) et Plateaux Ouest (Kpalimé). Cette mesure vise à améliorer la planification environnementale, à renforcer le suivi de proximité et à mieux répondre aux défis spécifiques de chaque territoire. Riche en forêts et en zones agricoles, la région des Plateaux est au cœur des enjeux de gestion durable des ressources naturelles.
Cette réorganisation traduit une volonté de territorialiser l’action publique, de rendre l’administration plus agile et plus réactive face aux urgences écologiques.
Traçabilité forestière : vers une gouvernance rigoureuse du secteur bois
Le ministre a également lancé une opération d’actualisation des données forestières nationales. En exigeant des détenteurs d’autorisations de coupe, d’importation ou de transport de produits ligneux de déposer leurs documents dans un délai strict, le ministère entend renforcer la traçabilité, fiabiliser les flux et lutter contre les pratiques illégales. Cette démarche s’inscrit dans une logique de transparence et de redevabilité, essentielle pour préserver les ressources forestières et restaurer la confiance des acteurs.
Une méthode, une vision
Dodzi Kokoroko, ancien ministre de l’Éducation reconnu pour sa rigueur et son sens du résultat, transpose à l’environnement une méthode fondée sur la discipline, l’efficacité et la réforme. Sa prise de fonction marque une relance stratégique pour un secteur longtemps relégué au second plan, mais désormais central dans les politiques de développement et de résilience.
Le message est clair : le Togo ne veut plus subir les effets du changement climatique, il veut les anticiper, les encadrer et y répondre avec méthode. Sous l’impulsion de Kokoroko, l’environnement togolais entre dans une nouvelle ère — celle de l’action, de la proximité et de la gouvernance éclairée. Fin
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