Mondial 2006 : 20 ans après l’exploit, entre nostalgie et déclin

Le 28 octobre 2005 reste gravé dans la mémoire collective togolaise comme le jour où les Éperviers ont décroché leur première qualification historique pour la Coupe du Monde, disputée en 2006 en Allemagne. Vingt ans plus tard, cette date résonne comme un rappel glorieux mais aussi comme un point de bascule dans l’histoire du football togolais. À l’occasion de cet anniversaire, Rock Balakiyèm Gnassingbé, président de la Fédération togolaise de football (FTF) à l’époque, est revenu sur Sports FM pour livrer une analyse lucide et sans complaisance.

Une qualification bâtie sur rigueur, méthode et passion

L’ancien dirigeant a souligné que la performance de 2005 n’était pas le fruit du hasard, mais d’un travail structuré mené en étroite collaboration avec le sélectionneur Stephen Keshi. « Rien de grand ne se fait sans passion », a-t-il rappelé, citant Hegel pour illustrer l’état d’esprit qui animait l’équipe dirigeante et technique. Cette passion, combinée à une méthode rigoureuse, avait permis de mobiliser les talents et de faire vibrer tout un peuple.

Une vision avortée : l’académie manquée

Mais derrière l’euphorie de la qualification se cachait une ambition plus profonde : celle de bâtir une structure pérenne pour le développement du football togolais. Rock Gnassingbé évoque avec regret le projet d’une académie adossée au siège de la FTF, qui aurait permis de former une nouvelle génération de joueurs. « Shéyi ne peut pas être éternel », a-t-il lancé, soulignant l’absence de relève structurée après les années dorées.

De l’apogée à l’effacement continental

Depuis cette qualification, le Togo n’a plus retrouvé les sommets. Non seulement la Coupe du Monde est restée hors de portée, mais même la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est devenue un défi. La dernière participation des Éperviers remonte à 2017 au Gabon, signe d’un affaiblissement progressif du football national sur la scène continentale.

Quelles leçons pour l’avenir ?

L’intervention de Rock Gnassingbé ne se limite pas à une commémoration nostalgique. Elle pose les jalons d’un débat stratégique sur la gouvernance sportive, la formation des jeunes, et la nécessité d’une vision à long terme. Le football togolais ne manque pas de talents, mais il lui faut des structures, une politique cohérente et une passion renouvelée.

Vingt ans après l’exploit de 2005, le Togo se trouve à la croisée des chemins. Le souvenir de la qualification en Allemagne doit servir de levier pour repenser l’avenir du football national. Comme le rappelle Rock Gnassingbé, « on peut encore faire la même chose » — à condition de retrouver la rigueur, la méthode et surtout, la passion. Fin

Pour ne rien manquer de l’actualité, veuillez intégrer le groupe WhatsApp via…

https://chat.whatsapp.com/BTK9Xr8h6Ax6Js3xI7xrcQ?mode=wwt

Vous pouvez aussi vous abonner gratuitement à la chaîne par le lien…https://whatsapp.com/channel/0029VbBrdovGE56j1Aj6qm28

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

© Copyright 2025, illiconews.tg | Tous droits réservés.