
Lomé accueille cette semaine un atelier régional consacré à la formulation de politiques de santé fondées sur les données probantes, organisé par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS/WAHO). Ouvert mardi par Dr Sossah WADAGNI, Point Focal de l’OOAS au Togo, représentant le ministre de la Santé, l’événement réunit chercheurs, décideurs, institutions académiques et responsables politiques de la sous-région.
Objectif, renforcer les capacités des États membres de la CEDEAO pour concevoir des politiques sanitaires plus efficaces et adaptées aux réalités locales. Cette initiative traduit la volonté de la CEDEAO et de l’OOAS de passer d’une culture de décision intuitive à une gouvernance fondée sur l’évidence scientifique. Elle vise à consolider les systèmes de santé, améliorer durablement les indicateurs sanitaires et rapprocher les politiques publiques des besoins concrets des populations.

Dans son allocution d’ouverture, Dr Wadagni a insisté sur l’importance des données scientifiques et opérationnelles pour orienter les choix stratégiques. Il a rappelé que « la recherche influence progressivement les décisions » et exhorté les participants à « s’approprier les outils proposés afin de générer un impact tangible sur les communautés ».
De son côté, Dr Joan SHEPHERD, représentant la présidence de la CEDEAO, a souligné la nécessité de transformer la recherche en actions concrètes, de capitaliser sur l’innovation et de renforcer la solidarité régionale dans le cadre de la Vision 2050. Il a invité les experts à dépasser les débats théoriques pour produire des outils pratiques et consolider la coopération entre chercheurs et décideurs, dans le respect des valeurs de gouvernance et de dignité humaine.

Prof Joseph OLORUNDA, représentant du Directeur général de l’OOAS, a rappelé la résolution de 2017 confiant à l’organisation la mission de promouvoir l’usage des preuves dans les politiques de santé. Il a mis l’accent sur « le dialogue entre chercheurs et décideurs, plaidé pour la création de plateformes nationales de collaboration » et relevé les défis persistants : mortalité maternelle, maladies transmissibles et non transmissibles, ainsi que le faible financement de la recherche.
Jusqu’au 21 novembre prochain, communications, panels et travaux de groupes rythmeront cet atelier. En réunissant chercheurs, institutions et décideurs, Lomé devient le cadre d’une réflexion collective sur l’avenir des politiques de santé dans la région.
Les conclusions devraient aboutir à des outils pratiques et des cadres de collaboration destinés à institutionnaliser l’usage des données probantes, afin de bâtir des systèmes de santé plus résilients et inclusifs. Fin
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