Sur le campus de l’Institut Supérieur Africain de Gestion, d’Études et de Santé (ISAGES), douze étudiants de la seconde promotion en orthoptie ont soutenu avec brio leurs travaux de fin de cycle licence ce vendredi 31 octobre. Devant un jury composé d’éminents spécialistes, dont le Professeur Ayéna Koffi Didier, Lieutenant-Colonel et chef du service d’ophtalmologie au CHU Sylvanus Olympio, les futurs orthoptistes ont présenté des recherches centrées sur les amétropies, ces troubles visuels qui affectent une part croissante de la population scolaire togolaise.
Au-delà de la rigueur scientifique, les soutenances ont mis en lumière une qualité essentielle : la capacité des étudiants à synthétiser des données complexes et à les restituer avec clarté et pédagogie. « Ils ont su extraire l’essentiel de leurs enquêtes de terrain et le rendre accessible à tous, ce qui est fondamental dans notre métier », a salué le Professeur Ayéna.
Cette compétence, au cœur de la formation à l’ISAGES, prépare les orthoptistes à devenir des relais efficaces des ophtalmologues, capables d’assurer le dépistage, la rééducation visuelle et l’accompagnement des patients dans des contextes variés, du cabinet privé aux structures hospitalières, au Togo comme à l’international.
Des travaux ancrés dans les réalités sanitaires du pays
Parmi les présentations marquantes, celle de Frédéric Yomba Moumbé a retenu l’attention. Son étude, menée dans les préfectures de Bas-Mono, s’est penchée sur l’épidémiologie et la prise en charge des amétropies chez les élèves du secondaire. Depuis mars, son équipe a sillonné les établissements scolaires pour dépister les troubles visuels, réaliser des examens approfondis et proposer des solutions concrètes, notamment des lunettes correctrices.
« Nous avons constaté une forte prévalence des troubles de la vision, avec un impact direct sur les performances scolaires. Il est urgent d’agir », a-t-il plaidé. Les résultats ont été transmis au programme national de santé oculaire, dans une logique de plaidoyer pour une meilleure prise en charge des élèves concernés.
Cette dynamique de terrain est renforcée par une ouverture à l’international. Frédéric Yomba Moumbé a récemment participé à une formation pratique de haut niveau, organisée par l’Association des orthoptistes d’Afrique, avec des experts venus du Maroc et de Dubaï. Une initiative qui illustre la volonté de l’ISAGES de former des professionnels à la fois enracinés dans les réalités locales et ouverts aux standards internationaux.
Une filière d’avenir au service de la santé publique
L’orthoptie, encore peu connue du grand public, s’impose comme une spécialité paramédicale stratégique dans la lutte contre les déficiences visuelles. En formant des orthoptistes compétents, l’ISAGES répond à un besoin croissant de ressources humaines qualifiées dans le domaine de la santé oculaire.
Bertille Béléyi, l’une des diplômées, en témoigne : « C’est une filière porteuse. L’encadrement à l’ISAGES est de qualité, et je compte poursuivre en master après une première expérience professionnelle. »
Les suggestions formulées par le jury à l’issue des soutenances seront transmises à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur oculaire au Togo. Elles visent à renforcer les synergies entre orthoptistes, ophtalmologues, établissements de santé et autorités publiques, dans une approche intégrée de la santé visuelle.
En formant des professionnels engagés, l’ISAGES confirme son rôle de pôle d’excellence en sciences paramédicales, au service d’un système de santé plus inclusif, plus efficace et plus proche des populations. Fin
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