
Du 24 au 30 octobre, les syndicats africains se mobilisent dans le cadre de la Semaine des syndicats pour la paix, une initiative continentale portée par la CSI-Afrique en réponse à l’appel mondial de la Confédération syndicale internationale (CSI). Objectif : dénoncer l’explosion des budgets militaires et revendiquer des investissements massifs dans l’emploi, les services publics et la sécurité humaine.
Dans un contexte marqué par les conflits au Soudan, au Sahel, en RDC et dans la Corne de l’Afrique, les syndicats africains rappellent que les premières victimes de la militarisation sont les travailleurs et leurs familles. Chômage des jeunes, effondrement des services sociaux, déplacements forcés, rétrécissement de l’espace démocratique : les conséquences sont lourdes et durables.
« Un dollar pour les armes, c’est un dollar en moins pour les hôpitaux, les écoles et les emplois décents », martèle la CSI-Afrique, qui appelle à une réorientation urgente des priorités budgétaires.
Durant cette semaine, les organisations syndicales affiliées sont invitées à mener des actions visibles et coordonnées dans leurs pays. Il s’agira essentiellement des plaidoyers publics notamment des communiqués de presse, tribunes, interviews et conférences pour dénoncer le contraste entre dépenses militaires et investissements sociaux, une forte mobilisation numérique à travers des campagnes sur les réseaux sociaux avec les hashtags #UnionsForPeaceAfrica et #FromArmsToJobs, témoignages de travailleurs, participation au Digital Thunderclap du 30 octobre.
Egalement recommandées, des actions locales tels des dialogues sur les lieux de travail, affichage de messages de paix, moments de solidarité, sessions éducatives et actions symboliques, des événements publics comme les marches, forums, débats, tables rondes et événements culturels pour unir les voix autour de la paix.
Engagement institutionnel doit être sollicité, ce qui passe par des résolutions syndicales, dialogue avec les parlementaires, notes de position aux gouvernements et partenariats avec les institutions régionales, sans oublier le renforcement des coalitions à travers des alliances avec les mouvements de femmes, de jeunesse, les réseaux de paix et les plateformes panafricaines de la société civile.
Pour la CSI-Afrique, la paix ne se limite pas à l’absence de guerre. Elle repose sur la justice sociale, la démocratie, le respect des droits des travailleurs et l’accès à un travail décent pour toutes et tous. À travers cette mobilisation, les syndicats africains affirment leur rôle central dans la construction d’un avenir plus humain, plus solidaire et plus durable.
« Nous rejetons la guerre, la violence et la militarisation. Nous appelons les gouvernements à placer la sécurité humaine au cœur des politiques publiques », conclut le Secrétaire général Akhator Joel Odigie. Fin