Initialement prévue pour ce week-end, l’ouverture du championnat national de première division, D1 LONATO, a été officiellement repoussée au 9 novembre 2025. Cette décision, entérinée par le Comité Exécutif de la Fédération Togolaise de Football (FTF), répond à une demande collective des clubs, soucieux de finaliser leurs préparatifs techniques et financiers dans un contexte de montée en exigences professionnelles.
Ce report ne constitue pas un simple ajustement de calendrier. Il traduit une évolution notable dans la gouvernance du football togolais : les clubs, désormais acteurs à part entière du processus décisionnel, ont exprimé leur besoin de temps pour garantir une entrée en compétition à la hauteur des standards attendus. La FTF, en validant cette requête, démontre sa volonté d’instaurer un dialogue constructif et de renforcer la coresponsabilité dans la gestion du championnat.
La réunion de concertation tenue mercredi au siège de la FTF a également permis de clarifier les dispositifs d’appui financier aux clubs. Comme lors de la saison précédente, chaque formation bénéficiera d’un soutien de 5 millions de FCFA de la part de la FTF, auquel s’ajoutent les 10 millions de FCFA promis par l’État togolais. À cela s’ajoute une aide additionnelle d’un million de FCFA annoncée par le président de la FTF, signe d’un engagement accru en faveur de la compétitivité et de la professionnalisation du championnat.
Ce renforcement budgétaire, bien que modeste au regard des besoins structurels des clubs, constitue un signal positif. Il témoigne d’une volonté institutionnelle de stabiliser les conditions de participation et d’encourager les clubs à investir dans la formation, la gouvernance interne et l’encadrement technique.
Le report de la date d’ouverture implique une révision du calendrier officiel des compétitions, qui sera publié dans les prochains jours. Ce réajustement devra concilier les impératifs de compétitivité, les contraintes logistiques et les engagements des clubs dans les autres compétitions nationales et régionales. Il s’agira aussi d’éviter les congestions calendaires qui pourraient nuire à la qualité du jeu et à la récupération des joueurs.
Au-delà de l’actualité immédiate, ce report soulève des questions plus profondes sur la structuration du football togolais. La récurrence des ajustements calendaires, les défis financiers persistants et la dépendance aux subventions publiques appellent à une réflexion stratégique sur le modèle économique du championnat. La FTF, en renforçant son rôle de facilitateur et en instaurant des mécanismes de soutien plus pérennes, pourrait amorcer une réforme durable du football national. Fin
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